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L’édition, la production, les droits, les royalties, le master… Ces mots sonnent à vos oreilles sans pour autant que vous puissiez en donner la définition exacte?? Monkey va tenter d’éclaircir un peu les subtilités de la jungle musicale.

EN THÉORIE, C’EST SIMPLE….

Les compositeurs et auteurs sont les créateurs de la musique et des paroles, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont nécessairement les chanteurs ou musiciens qui vont au final interpréter l’œuvre. Si leur œuvre a la chance d’être aboutie, diffusée, et vendue, ils seront rémunérés directement par la société de gestion de droits à laquelle ils adhèrent (SACEM), on dit qu’ils « touchent des droits d’auteur ».

L’éditeur va également se rémunérer en droits d’auteur, bien qu’il n’en soit pas un. Pour être éditeur il faut une admission à la SACEM aussi, mais ça, on en parlera dans un prochain article. Donc, la première étape pour notre éditeur si ce n’est déjà fait, est déjà de finaliser l’œuvre en vue de la fabrication d’un « master » : le produit fini qui pourra ensuite être diffusé et vendu (donc générer les fameux droits). Pour cela, il aura besoin d’un producteur, d’interprètes, d’un studio, d’un arrangeur, d’un studio de mastering…. pour arriver au produit commercial. Lorsque ce sera chose faite, l’éditeur interviendra à nouveau afin de faire diffuser ou vendre l’enregistrement.

L’interprète peut être lié à un agent artistique, à un manager ou travailler seul. Il est supposé être salarié, rémunéré par cachets (c’est à dire un salaire pour artiste) en cas de prestation publique ou de séance d’enregistrement en studio. Il obtient aussi des redevances sur les ventes des phonogrammes, les fameuses « royalties » à condition d’être lié à un producteur par un contrat d’artiste, en général exclusif. Il touche pour finir des droits voisins, un peu comme un auteur, car il est considéré comme « le créateur de son interprétation ». Ces droits lui seront néanmoins reversés par un organisme autre que la SACEM : l’ADAMI.

show bizLe producteur est celui qui finance la création du master. Il s’occupe de la réalisation, la fabrication, la commercialisation et la promotion. Il est lié à l’interprète via un contrat d’artiste ou contrat d’enregistrement, généralement avec exclusivité. De cette manière; il détient les « droits d’exploitation », c’est à dire le droit de vendre ou faire vendre pas des distributeurs. Le producteur se commissionne ensuite sur les ventes après avoir reversé sa part à l’interprète.

Les studios d’enregistrement sont des entreprises commerciales proposant les services de la création du son. Le producteur les paie pour des séances d’enregistrement. Le plus souvent, les studios ne prennent aucune part dans les investissements car les coûts de fonctionnement studio sont déjà très élevés.

ALORS POURQUOI EST-CE SI COMPLIQUE ??

Parce que les rôles de chacun sont parfois cumulés, surtout dans la haute-profession :

►  Un interprète peut, et on le lui souhaite, être aussi l’auteur et/ ou lecompositeur de son titre. Dans ce cas il aura aussi droit à ses redevances SACEM, en plus de ses royalties sur les ventes, de ses cachets, et de ses droits voisins. The place to be ))

►  Un artiste peut être son propre producteur et financer lui-même la création de son master : c’est ce que l’on appelle les « autoproduits ». Attention, autoproduit ne rime pas forcement avec « illustre inconnu » (d’ailleurs ça n’rime pas) . Il est en effet fréquent qu’un artiste, après un contrat avec un major, décide de s’autoproduire pour pouvoir être totalement libre quant à sa création, et re-signer un contrat uniquement pour la distribution.

► Les sociétés de production ont aussi leur filiale d’édition. En effet, on peut estimer dangereux par les temps qui courent pour un producteur de financer la totalité du projet et de ne se rémunérer que sur les ventes. Autrement dit, si vous signez avec une grosse maison, il y a des chances pour qu’ils éditent également vos titres.

► Les diffuseurs peuvent aussi avoir leur filiale d’édition… puisque les diffusions rapportent des droits d’auteurs aux éditeurs.

► Les producteurs peuvent aussi avoir leur propre réseau de distribution… tout en étant éditeur et en possédant leur propre studio d’enregistrement…. Allez on s’arrête là promis.

Monkey espère avoir suscité votre intérêt et éclairé votre lanterne sans avoir trop maltraité votre cerveau ! Il reste bien entendu à votre disposition pour vous guider au mieux dans la jungle musicale… tout en préparant son prochain article.

Let’s groove Monkey !!

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